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Toute personne majeure peut, si elle le souhaite, faire une déclaration écrite appelée directives anticipées pour préciser ses souhaits concernant sa fin de vie. Ce document aidera les médecins, le moment venu, à prendre leurs décisions sur les soins à donner, si la personne ne peut plus exprimer ses volontés.
Les directives anticipées vous permettent, en cas de maladie grave ou d’accident, de faire connaître vos souhaits sur votre fin de vie, en particulier sur les points suivantes :
Limiter ou arrêter les traitements en cours
Être transféré en réanimation si l’état de santé le requiert
Être mis sous respiration artificielle
Subir une intervention chirurgicale
Être soulagé de ses souffrances même si cela a pour effet de mener au décès
Il faut être majeur.
La personne majeure sous tutelle peut rédiger des directives anticipées avec l’autorisation du juge (ou du conseil de famille, s’il existe).
Elles doivent prendre la forme d’un document écrit, que vous devez dater et signer.
Le document est manuscrit ou dactylographié.
Il se fait sur papier libre, mais certains établissements de santé fournissent un formulaire.
Pour vous aider, 2 modèles sont proposés, selon que vous êtes actuellement bien portant ou atteint d’une grave maladie :
Vous pouvez également demander conseil à votre médecin habituel.
Si vous êtes dans l’incapacité d’écrire, vous pouvez faire appel à 2 témoins, dont votre personne de confiance, pour les rédiger à votre place.
Ces personnes doivent attester que ce document, rédigé par l’un d’entre eux ou par un tiers, exprime bien votre volonté. Elles doivent indiquer leur nom, prénom et niveau de relation avec vous (frère, ami, …). Leur attestation doit être jointe aux directives anticipées.
Face à un malade qui n’est plus capable d’exprimer ses volontés, les médecins doivent chercher à savoir s’il a rédigé des directives anticipées.
Il est donc important qu’elles soient facilement accessibles.
Vous devez informer votre médecin et vos proches de leur existence et de leur lieu de conservation. Ainsi, le jour venu, le médecin qui vous accompagnera lors de votre fin de vie saura où trouver vos directives à mettre en œuvre.
Si un dossier médical partagé a été créé à votre nom, il vous est recommandé d’y faire enregistrer vos directives anticipées. Elles seront ainsi facilement consultables en cas de besoin.
Si vous n’avez pas de dossier médical partagé, vous pouvez confier vos directives anticipées à votre médecin qui les conservera dans le dossier qu’il a constitué à votre nom.
Si vous êtes hospitalisé pour une maladie grave ou admis dans un établissement pour personnes âgées, vous pouvez confier vos directives à cet hôpital ou à cet établissement. Il les intégrera dans votre dossier.
Enfin, vous pouvez également confier vos directives à votre personne de confiance, à une personne de votre famille ou à un proche.
Vous pouvez aussi les conserver chez vous et/ou avoir sur vous une indication du lieu de leur conservation.
Les directives s’imposent au médecin pour toute décision d’investigation, d’intervention ou de traitement.
Toutefois, elles ne s’imposent pas dans les 2 cas suivants :
En cas d’urgence vitale pendant le temps nécessaire à une évaluation complète de la situation (par exemple, patient à réanimer suite à un accident de santé brutal)
Lorsque les directives anticipées apparaissent manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale. Dans ce cas, le médecin doit rendre sa décision dans le cadre d’une procédure collégiale. Cette décision est donc prise par plusieurs médecins qui discutent du cas. Une fois prise, cette décision est dans le dossier médical. La décision de refus d’application des directives anticipées est portée à la connaissance de la personne de confiance ou, sinon, de la famille ou des proches.
Les directives anticipées ont une durée illimitée.
Toutefois, elles peuvent être à tout moment modifiées ou annulées.
Vous pouvez vous aider d’un modèle pour modifier ou annuler vos directives anticipées :
Si vous souhaitez modifier vos directives anticipées, vous pouvez en rédiger de nouvelles. Demandez alors à votre médecin, à l’hôpital ou à l’établissement médico-social qui les conservent de supprimer les précédentes.
Si elles ont été enregistrées sur votre dossier médical partagé, vous pouvez en enregistrer de nouvelles. Seul le document le plus récent sera pris en compte.
Si vous êtes dans l’incapacité d’écrire, vous pouvez faire appel à 2 témoins, dont votre personne de confiance, pour les rédiger à votre place.
Ces personnes doivent attester que ce document, rédigé par l’un d’entre eux ou par un tiers, exprime bien votre volonté. Elles doivent indiquer leur nom, prénom et niveau de relation avec vous (frère, ami, …). Leur attestation doit être jointe aux directives anticipées.